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   Allez donc vous faire une loutre.
poutre

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Tu veux attaquer www.ardkor.com en justice ? tu aurais tort de te priver, ami fasciste. La preuve :

 

Altern.org est un hébergeur du Web francophone qui offre gratuitement d'accueillir des sites sur son serveur. Au moment de l'affaire, Alter.org hébergeait pas moins de 47 634 sites. Et l'un de ces sites, Silversurfer, s'était spécialisé dans la collection d'images de personnalités françaises en petite tenue et avait publié des photos nues d'Estelle Hallyday sans autorisation de celle-ci. << La responsabilisation des hébergeurs Lorsque le mannequin apprend la nouvelle, elle intente une action en référé contre la publication de ces images sur le site. Aussitôt, l'hébergeur d'Altern, Valentin Lacambre, supprime le site incriminé. L'affaire ne s'arrête pas là : l'avocat d'Estelle Hallyday, maître Galvez, au lieu d'intenter une action en justice contre le concepteur du site Silversurfer, décide d'attaquer directement l'hébergeur, rendant ainsi celui-ci responsable de la publication des photos. Le 10 février 1999, la Cour d'Appel de Paris, statuant en référé, a condamné Valentin Lacambre à verser à Estelle Hallyday une provision sur dommages et intérêts de 300 000 francs français à laquelle s'ajoute 75 000 francs français de publications judiciaires. Aussitôt que cette décision est prononcée, d'autres plaintes sont déposées contre Altern.org. Le 15 février, une nouvelle procédure est lancée contre Altern pour un message "diffamatoire" publié dans le forum des anarchistes de la CNT (Confédération nationale du travail). La somme réclamée est de 400 000 francs français de provision et 100 000 francs français d'astreinte par jour. Le 16 février, la RATP porte plainte contre Altern sous prétexte que ses bus se font traiter de "promène couillons" et la carte proposée aux étudiants d'"Abonnement Jeunes Cons", elle réclame 320 000 francs français de dommages et 50 000 francs français d'astreinte par jour. Face à cela, devant ces sommes exorbitantes, Lacambre décide de mettre fin aux activités d'Altern.org et du jour au lendemain, plus de 47 000 sites, dont beaucoup rencontrent un réel intérêt, se retrouvent sans hébergeur et disparaissent donc du Web. Aussitôt, le monde du Web indépendant s'insurge contre cette décision judiciaire qui apparaît comme une menace grave pour la liberté d'expression du Web, des journaux comme Libération répercutent même l'affaire et Estelle Hallyday se défend au cours d'une interview sur Paris-Première. Un ensemble d'actions sera organisées dans le monde du Web pour défendre Altern.org. Cet exemple montre combien la responsabilisation des hébergeurs conduit, lorsqu'un site publie un contenu qui peut être jugé illicite, à pénaliser finalement tout un ensemble de sites qui n'ont aucun rapport avec l'affaire en cours. Dès lors, il apparaît que, depuis cette affaire, certains hébergeurs du Web indépendant ont préféré retirer de leur serveur, des sites qui risquaient justement de causer des procès en diffamation et tout particulièrement ceux consacrés au développement d'espace alternatif de réflexion. En effet, comme nous allons le voir, la responsabilisation des hébergeurs risque de conduire à ce que ceux-ci exercent une censure préventive des informations afin d'éviter d'être attaqué en justice. Mais altern.org n'est pas le seul à avoir connu ce type de problème. Un autre hébergeur, Le Village, a fait l'objet le 18 décembre 1999, d'une descente de police musclée, parce qu'il hébergeait un site qui publiait des photos de film d'horreur qui était susceptibles de choquer la sensibilité des plus jeunes. On constate donc, qu'à terme, c'est le Web indépendant dans son ensemble qui est menacé. De plus, les régulateurs veulent instaurer des procédures de labellisation de sites et veulent qu'un contrat soit signé entre l'hébergeur et le concepteur d'un site, qui mettrait fin à l'anonymat de ce dernier.



Nombre de connards à ce jour :
C'est énorme. C'est la joie.